La pratique de la plongée offre une multitude de bienfaits thérapeutiques et psychologiques, qui commencent tout juste à être compris par la science :
Deux études scientifiques récentes et novatrices, intitulées DivStress (2015) et DivHope (2017), ont été conduites par le Dr M. Coulange, médecin hyperbare et médecin-chef au C.H.U Ste Marguerite à Marseille. Ces études mettent en lumière les avantages significatifs de la pratique de la plongée sur la qualité de vie, la santé mentale, l'anxiété et les syndromes de stress post-traumatique (E/ S.P.T).
Le Dr Coulange explique que ces résultats sont attribuables à plusieurs facteurs : l'apparition de l'effet dopaminergique suite à l'exposition répétée à l'azote sous pression, l'amélioration de la cohérence cardiaque grâce à une respiration plus ample, ainsi que l'induction d'un état méditatif spontané suscité par l'univers sous-marin, favorisant la pleine conscience. Il souligne que la pratique de la plongée possède des vertus thérapeutiques, notamment grâce au contrôle respiratoire qui rétablit l'action du système neurovégétatif lorsqu'il a été perturbé par un traumatisme (récent ou ancien).
Ces conclusions très encourageantes animent ma pratique dans la prise en charge psychologique que je propose à mes patients, renforçant l'idée que la plongée sous-marine peut jouer un rôle significatif dans le bien-être mental et émotionnel.
Conférence Santé de l'homme, Dr Coulange (2020)
Etude DivStress (2015) :
Le pouvoir antistress de la plongée en bouteille a été prouvé par une étude scientifique Bathysmed, baptisée DivStress. En 2015, un programme de recherche visant à démontrer les bienfaits de la plongée sur le Burn-out a été établi. Baptisé DivStress, ce projet s’inscrivait dans le cadre du master d’un étudiant, Frédéric Beneton (unité de recherche de physiologie en condition extrême - Université d’Aix Marseille), en collaboration avec l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA) et le centre UCPA (Niolon) spécialiste des séjours sportifs. Il s’agissait d’établir une comparaison entre un groupe de personnes pratiquant la plongée loisir et un second groupe, ne faisant pas d’activité subaquatique, mais de l’escalade ou du kayak.
Les conclusions sont formelles : le stress avait diminué chez ces sportifs après leurs vacances mais il a baissé significativement pour tout le groupe plongeur (qualité du sommeil augmenté ; meilleure fréquence cardiaque et d'adaptation à l'imprévu ...). Ces bienfaits, mesurables dès la sortie de l'eau, ont perduré un mois minimum.
Ref : Beneton F et col. (2017). Recreational diving practice for stress management : an exploratory trial. Front. Psychol..
> Lire la publication scientifique
Etude DivHope (2017) :
Une étude comparative Bathysmed, appelée DivHope a été menée en 2017 non plus auprès de Sujets stressés, mais de 34 victimes ayant survécus aux attentats terroristes de Paris (Bataclan 13/11/15 - Clients des terrasses), qui ne parvenaient pas à s'en sortir avec une prise en charge classique. 17 d’entre eux ont été tirés au sort pour faire l’expérience et les 17 autres ont suivi un programme multi-sports afin de pouvoir comparer les résultats. Cette étude s’est déroulée en Guadeloupe où, un protocole d’immersion a été adapté afin d’optimiser les deux facteurs clés évoqués précédemment, à savoir la technique de contrôle respiratoire et la pleine conscience.
Là aussi, de manière significative, pour la quasi-totalité des rescapés des attentats faisant partie du groupe plongée, on observe un abaissement des indicateurs du stress post-traumatique.
Ref : Gibert L et col. (2021). Stress induced by the Covid-19 health situation in a cohort of 111 subjects present in the Bataclan concert hall during the November 2015 terrorist attacks in Paris. European Journal of Traumatic Stress.
> Lire la publication sientifique
Etude DivHope (2017)
Etude CogniDive (2019) :
L'équipe Bathysmed avec le Dr Colange médecin hyperbare et médecin-chef au C.H.U Ste Marguerite à Marseille continuent leurs études avec les soldats de l'armée de terre, de retour de théâtres d’opérations, et souffrant de syndromes post-traumatiques (ESPT). Les données préliminaires indiquent un bénéfice significatif, avec une baisse du niveau de stress post-traumatique, une meilleure qualité de vie, du sommeil, et une réinsertion sociale ouvrant l'espoir d'un retour à la vie ordinaire.
> En attente de publication de l'étude.
Reportage France3 CogniDive (2020)
Maladie (cancer) :
De grands espoirs sont fondés sur la plongée comme soin de support dans le but d'améliorer la santé mentale après un cancer.
Le médecin Dr E. Carola, chef de pôle oncologie à l’hôpital de Creil a pris l'habitude de prescrire à ses patientes, après un cancer du sein, une série de 10 séances de plongée-santé, dont une en milieu naturel. Elle constate une réduction du stress post-cancer, une amélioration de la qualité de vie avec des effets physiques bénéfiques.
En attendant le démarrage d'une étude pour mesurer les effets positifs de cette « cure », elle note déjà que la moitié des femmes l'ayant suivie se réinscrivent.
Il a été démontré que la rechute d’un cancer du sein est diminuée de 20 % si l’on pratique 3 heures d’activités physiques par semaine.
> Cliquez pour lire l'article de E. Carola " Plongée après un cancer " (Subaquat N°298 du 22/10/2021).
> Contact : Dr E. Carola - Service d’Oncologie, GHPSO - CREIL.
> Mail : plongeeresilience@gmail.com.
Des initiatives médicales pour aider ces patients sont également à l'oeuvre :
Club aquademie Paris plongée :
Depuis 2003, le Pr j.p Lotz avec le " club aquademie Paris plongée ", ont permis à plus de 150 patients atteints du cancer de profiter de la plonger pour se former au premier niveau de plongeur sous-marin et de bénéficier des bienfaits de résilience.
> Pour en apprendre d'avantage, consultez leur site web
Maladie psychique (schizophrénie) :
Depuis 2003, le médecin psychiatre Dr H. Brosseau mène des études sur les effets bénéfiques de la plongée sur les patients psychotiques, en particulier les schizophrènes (hébéphrènes, catatoniques et paranoïdes). Il démontre que le milieu sous-marin est un milieu thérapeutique particulièrement adapté pour ces patients.
> Ref : Brosseau H. "Présentation du travail de recherche clinique pour les années 2003-2005" in Psychose et Immersion. Groupe de recherche de l’homme volant 2005. Ass. L’homme volant ; Blois.
> CLiquez pour lire l'étude clinique.